La nombreuse assemblée de francophones réunie pour l’occasion a pu écouter M. l’Ambassadeur parler des enjeux économiques, politiques et éducatifs liés, et liant, nos deux pays, la Russie et la France. Il a rappelé que la présence économique et culturelle de la France à Rostov est bien réelle et que l’Alliance Française est une fenêtre sur le pays, sur sa langue et surtout sur sa culture, comme l’attestait la présence de Vivien Fouquet, notre directeur, aux différentes manifestations organisées pour l’ambassadeur. Même si la France et la Russie traversent actuellement une période de crise, due notamment à la situation en Ukraine et à la position de Paris vis-à-vis de la Crimée, les relations entre les deux pays n’en sont pas moins vivantes et anciennes. « Cette crise sera surmontée » selon M. Ripert. En outre, 2014 s’annonce comme étant une année d’échéances et de partage pour la France et la Russie. Tout d’abord, le 6 juin, la Libération de 1944 sera commémorée sur les plages du débarquement en la présence de Vladimir Poutine, puis le 14 juillet, jour de fête nationale, des militaires russes défileront sur les Champs Elysées en souvenir des cent ans du premier conflit mondial et du combat contre le nazisme.
D’autre part, nos relations bilatérales sont « assez satisfaisantes » sur le plan économique. La Russie est le troisième pays d’accueil d’industries françaises (Alstom, EDF), mais nous déplorons encore que le nombre d’investissements russes en France soit encore moindre. En ce qui concerne le tourisme, qui tient une place importante dans nos relations, la France délivre chaque année plus de 500 000 visas touristiques, ce qui prouve que la France attire les touristes russes. Le dernier domaine évoqué par M. l’Ambassadeur, et pas des moindres, est celui de l’éducation. Son souhait est de multiplier les co-diplômes, les accords de recherche entre les universités russes et françaises, car n’oublions pas que la France est le septième pays au monde pour les publications scientifiques et que 40% des doctorants français sont étrangers. Il y a donc matière à développer nos relations dans les secteurs de l’éducation et de la recherche. L’assouplissement et l’accroissement du nombre de visas délivrés aux étudiants, aux chercheurs et aux entrepreneurs pourraient faciliter nos échanges bilatéraux, tout comme la reconnaissance des diplômes et la mise en place d’un système de bourses plus large.
