Logo Alliance Française

Un projet de la Cinémathèque française avec le soutien de l’Institut français de Saint-Pétersbourg

Pour la première fois en Nijni Novgorod, les versions intégrales inédites des films du studio Albatros récemment restaurées par la Cinémathèque française.

Cinéma Record

L’Institut français de Russie, la Cinémathèque française et le réseau Alliance française de Russie invitent les cinéfiles de Samara, de Saratov, de Nijni Novgorod et d’Irkoutsk à deux projections et un ciné-concert. Les célèbres films de cinéastes émigrés russes tournés pendant les années vingt seront projetés en version intégrale inédite récemment restaurée.

 

PROGRAMME

Le Brasier ardent (Ivan Mosjoukine, 1923)
Une jeune femme fait constamment le même rêve : sous diverses apparences, un homme la poursuit et la jette dans un brasier ardent. Inquiet, son mari engage un détective pour retrouver l’origine de ce cauchemar. Peu à peu, il découvre que les romans policiers qu’elle dévore pourraient avoir influé sur ses rêves…

Le Lion des Mogols (Jean Epstein, 1924)
Dans le royaume des Mogols, un jeune officier du palais, Roundghito, a soustrait a la convoitise du Grand Khan une princesse captive, Zemgali, et s’est enfui avec elle. Il est engagé dans une troupe cinématographique dont la vedette, Anna, tombe amoureuse de lui. Mais il découvre qu’elle est sa sœur et il pourra épouser Zemgali.

Kean (Alexandre Volkoff, 1924)
Le film adapte la pièce éponyme d’Alexandre Dumas tout en racontant l’histoire d’un comédien qui joue Roméo et Juliette de Shakespeare. Désordre et génie sont les qualificatifs les plus adaptés à Edmond Kean, acteur britannique aimé des femmes, mais détesté par l’aristocratie. Il mourra dans la misère.

L’accompagnement musical imaginé par le pianiste improvisateur et compositeur français Mathieu Regnault transformera ce dernier en ciné-concert.

L’accompagnement musical imaginé par le pianiste improvisateur et compositeur français Mathieu Regnault transformera ce dernier en ciné-concert.

Lieu : le centre de la culture «Rékord », 11/7, rue Piskounov

• dimanche 28 octobre 
14h00 Le Lion des Mogols
16h00 Kean — ciné-concert de Mathieu Regnault

• lundi 29 octobre 
18h30 Le Brasier ardent

Billets : à partir de 150 rub

Albatros : Retour en Russie, un siècle plus tard

Une troupe, la dernière en France à avoir travaillé en permanence dans son studio, une histoire menée avec une intense passion, à la russe, par des réalisateurs, producteurs, techniciens, décorateurs : Hollywood à Montreuil !

Albatros, ou l’« école russe de Paris » comme l’avait baptisée Langlois, est né de l’exil d’un groupe d’artistes russes à Paris… À la suite des événements qui secouent la Russie à partir de 1917, le producteur Ermolieff quitte Moscou pour Kiev, puis Kiev pour Yalta… Mais la situation politique et économique ne permet plus au studio de fonctionner, notamment le film vierge n’arrive plus… Ermolieff décide alors de se rendre en France avec « ses artistes » après avoir trouvé un arrangement avec Pathé qui lui louera le studio de Montreuil… On retrouve ce qu’a pu être ce voyage notamment dans Le Lion des Mogols, réalisé en 1923 par Epstein avec Ivan Mosjoukine

Son exil à Montreuil n’interrompt pas sa carrière et Mosjoukine devient vite l’acteur français le plus connu dans le monde : pour les films Albatros, il tourne KeanLe Lion des MogolsFeu Mathias Pascal. Jean Tedesco écrit en 1924 : « il faut avoir vu mourir Sarah Bernhardt. On dira demain à ceux qui veulent connaître les plus hauts sommets du cinéma : il faut avoir vu mourir Mosjoukine ». Le Brasier ardent, qu’il réalise en 1923, est un délire onirique et psychanalytique qui fera longtemps regretter qu’il n’ait pas davantage mis en scène. En 1925, les intellectuels français lui rendent un hommage vibrant au théâtre du Vieux Colombier.

Ces films, qui ont fait l’objet de plusieurs hommages depuis les années 80 et ont été montrés depuis dans les archives et les festivals du monde entier, continuent à surprendre. Le cycle Albatros est l’occasion de mettre en valeur la diversité et la recherche du studio – du moins pour la période muette, de La Nuit du 11 septembre (1919) à Cagliostro (1929) – et, en privilégiant les nouveaux tirages et les dernières acquisitions, de faire connaître ou (re)découvrir Albatros autrement. 

www.cinematheque.fr

En 2017, nous avons eu l’honneur de soutenir la première retrospective russe du studio qui a eu lieu au cinéma pétersbourgeois « Rodina ».

Подписаться на рассылку